Quatre pilotes du club de
parapente „Turbulencia” de Csíkszereda - Pál Rancz, Attila Sárig, István Sárig, Zoltán Sárig – sont partis pour un raid de 900 kilomètres dans les Carpates
de la Roumanie.
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A Sárig testvérek és Rancz Pál /
Les freres Sárig et Pál Rancz |
A l’origine, nous avons prévu de commencer le raid début avril, mais la météo ne nous a permis de partir avant le 29
avril. La remise répétée de la date du départ a bien tendu l’ambiance de l’équipe. Après une série de pluies diluviennes, un beau jour de jeudi nous nous
sommes enfin réveillés à la vue d’un ciel bleu d’azur. Les pronostics parlaient de vent d’Ouest, ce dont nous avions bien besoin, puisque sur la piste de
Csíksomlyó à un dénivellation de 120 mètres on préférait attendre les thermiques dans un vent de pente.
Nous avons prévu le départ à 14 heures,
mais le vent d’Ouest n’était pas au rendez-vous. Après trois heures passées au sauna, même les représentants de la presse qui s’abritaient du soleil
d’après-midi dans l’ombre, ont commencé à nous encourager à partir... En esprit, on priait la Sainte Vierge de Csíksomlyó d’accomplir un miracle. Celui-ci a
eu lieu à 17 heures, nous avons réussi à décoller, et à faire enfin les premiers 25 kilomètres dans un vent latéral. Ce départ réussi nous a mis de bonne
humeur, et nous avons attaqué les kilomètres avec de grands espoirs. Mais cette fois-ci, c’était la pluie après le beau temps. Selon notre planning, nous
aurions dû faire 10 kilomètres par jour, (en vol d’oiseau). Les pluies nous ont beaucoup ralentis, et souvent il était impossible de faire les 10 kilomètres
quotidiens. Marcher avec des sacs à dos de 30-35 kg sous la pluie battante n’était pas une partie de plaisir…
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Az út további részét remélhetõleg így
teszik meg /
Et ainsi de suite, espérons... |
Il faut
souligner que nous avons organisé le raid sans véhicule d’accompagnement, et nous achetions les vivres dans les villages traversés ou aux bergers dans les
montagnes. La période la plus dure était au milieu de mai, quand la pluie s’est transformée en neige fondue, et nous a bloqués pendant cinq jours (dont
pendant trois, nous ne sortions de la tente que pour les affaires strictement nécessaires). La température a plusieur fois atteint -10 degrés. Tout ça sur
les premiers 100 kilomètres, dont nous avons fait 30 dans l’air.
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Semmilyen közlekedési eszközt nem vettek igénybe /
Toujours a pied |
Nous n’avons pas eu de chance sur les 200 kilomètres suivants non
plus. Dans des conditions de météo extrêmes (grêle et rafales dans les montagnes) nous n’avons pu faire que des parcours à petites distances.
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A hegymszás is elég extrém... /
L'escalade est aussi un sport
extreme |
Nous avons quitté les Carpates de l’Est avec la bouche amère, puisque nous avons dû marcher sur la plupart des endroits
normalement propices à vol. Nous voulions survoler 90 kilomètres de paysage parsemé de collines en partant de Nagybánya, mais après des essais désespérés
pendant plusieur jours, nous avons été contraints à y aller à pied. La plus grande distance de vol était de 5 kilomètres, face au vent. En arrivant aux
Carpates de l’Ouest, une crête Nord-Sud de 30 km nous attendait, à notre grand plaisir, mais la joie s’est vite évaporée quand nous nous sommes rendu compte
qu’avec la forêt partout présente, pas de chance pour décoller. Après quelques essais héroïques, nous avons pu voler 15 km. Après avoir contourné les
montagnes, nous avons escaladé le mont Vlegyasza (1846 mètres). A notre grande déception, en haut nous n’avons trouvé qu’un plateau énorme, d’où il était
pratiquement impossible de décoller dans un sens quelconque. Et comme si cela n’aurait pas suffi, que des forêts sur l’horizon, sans possibilité d’atterrir
en moins de 25-30 km de distance. Le lendemain, nous avons malgré tout tenté l’expérience, qui s’est avérée un exercice de maintenir son voile ouvert pendant
40 minutes, et s’est terminée par une épreuve de précision d’atterrissage sur une clairière de la taille d’une piscine (même pas olympique). Par contre,
cette aventure nous a tellement augmenté le niveau d’adrénaline qu’ensuite c’était un pur plaisir de marcher en sécurité dans les forêts interminables.
Finalement, nous sommes arrivés à Uroi, un endroit préféré par les parapentes, à 10 km de Déva. D’ici nous avons pu voler 26 kilomètres jusqu’à la ville de
Kudzsir, un après-midi très venteux précédé d’une matinée pluvieuse. A l’Est de la ville, nous avons trouvé une place orientée vers l’Ouest d’où nous avons
réussi à voler encore 25 kilomètres dans la direction de Nagyszeben. Maintenant, nous attendons les thermiques dans la proximité de Szászsebes.
Attila Sárig
Photos: Attila Sárig, István Sárig, Zoltán Sárig, Pál Rancz
Les premiers
350 kilomètres � vu par les participants:
Pál Rancz: "Très difficile, mais très beau. J’aurais dû commencer
par ça il y a trente ans, au lieu de me marier."
Attila Sárig: "J’ai pensé qu’on aurait volé au moins 100 mètres un jour
sur deux… C’est moi qui a les jambes les plus courtes parmi nous, macher pour moi est plus pénible. La majeure partie de la route reste à faire, j’espère qu
‘on pourra quand même voler quelques centaines de kilomètres..."
Zoltán Sárig: "J’ai de la chance, je fais de grands pas,
j’avance bien à pied. J’aime bien voler toujours ailleurs, de plus dans des conditions extrêmes."
István Sárig: "Pour moi,
le vol n’est pas le seul défi, il en est aussi un le fait d’être ensemble pendant longtemps, je n’aime pasz trop les sports d’équipe. Quant à marcher, c’est
au moins assez sécurisant, mais des fois je me sens épuisé à mort."
Un détour
Les pilotes –
constituant en même temps l’équipe officielle de leur club - ont interrompu leur route pour participer au tournoi du championnat national de la Roumanie à
Arad. Ils ont tous été parmi les dix premiers.
Leurs résultats :
2. Attila Sárig (Gradient Bliss)
3.
István Sárig (Gradient Avax RSE)
8. Pál Rancz (Gradient Saphir)
10. Zoltán Sárig (Gradient Golden)
