Fresh Breeze SSR
Dátum: 2005. április 14. csütörtök, 14:10
Rovat: Hátimotor


[kep3 thumb left] (Simonini Single Ring)

Ces derniers mois, je volais surtout avec le Back Bone Shadow 130 (à petit âne, grande queue…). A part de la puissance, je me suis un peu habitué à avoir toujours à ma disposition une poussée de 85 kg, même si on ne peut pas forcément en profiter au moment du décollage. Pourquoi ? A cause du moteur puissant et l’embrayage à balancier, la poussée arrive d’un coup, brusquement, mais alors accompagnée d’une précession brutale à peine contrôlable. Il faut s’attacher avec précision, mettre les gaz progressivement, et utiliser le sangle de compensation ; ça adoucit les symptômes, mais le phénomène menace toujours d’apparaître. Au décollage et même une fois dans l’air, il faut toujours soupçonner un demi-tour inattendu qui peut terminer même par terre. Mais on peut oublier la machine sans problème dans le coffre, tellement elle occupe peu de place. Sur le dos, le poids est presque inperceptible. Si j’en ai envie et un volontaire, je peux même voler en tandem avec. Pour le démarrage par terre où dans l’air, il suffit une main. J’en ai bien pris l’habitude. Avant de me décider enfin à essayer le nouveau SSR, j’ai tourné autour du pot pendant quinze jours. Avec la première variante à double anneau et avec le démarreur, j’ai fait une bonne dizaine d’heures, ça n’a pas été mal, mais je pensais d’avoir dépassé cette expérience. Puis un soir en rentrant du boulot j’ai tout de même rempli le réservoir, ouvert le robinet, appuyé sur la clenche du starter sur le Bing à flotteur, et tiré le cordon du démarreur. Grâce au système "power ignition" , le moteur a tout de suite démarré et a commencé à « chanter » d’une voix grave et sensuelle. L’échappement résonnateur développé par Fresh Breeze et le réducteur de bruit d’admission ont produit un miracle. La turbulence autour du cadre double était aussi plus bruyante. Maintenant, un Harley Davidson tout craché. Je l’ai pris sur le dos, et je me suis promené jusqu’au bout du jardin. C’est dans un vent quasi nul que j’ai déplié l’Action aussi jaune (pour l’harmonie des couleurs). J’ai joué le départ à la virile. Et surprise... La poussée est venue tout de suite. Pas comme le Back Bone RDM, lequel donne des coups de pied par le côté, comme un cheval méchant. J’ai commencé à peine à mettre les gaz, et j’avais l’impression d’être soulevé par un thermique tout doux. Il m’a poussé de plus bas, et pas sur le périmètre d’un cercle de 130 cm de diamètre, mais de façon centrale. J’ai tiré un quart de frein, élevé des pieds et je me suis retrouvé immédiatement dans l’air. Je me rappelle pas d’avoir fait un pas, pourtant il n’y avait pratiquement pas de vent. En un clin d’oeil, j’étais à 150 m, et j’ai commencé à déguster la machine. Impressionnant. L’Action n’est pas un voile lent, il s’accélère très bien s’il faut. Mais le SSR l’a laissé pratiquement sur place, filant comme une flèche. La montée stabilisée était autour de +4, quand il n’y avait pas d’élévation thermodynamique. L’hélice à grand angle d’incidence et à profil turbulent semble inventée exprès pour ce moteur. Dans les virages, le voile se positionne au vertical sans aucun effort. L’inertie centrifuge m’a poussé contre la sellette, bien sûr à l’horizontal. Après les premières émotions, j’ai essayé la croisière aussi. Comme si j’avais défilé à Daytona, sur un Fat Boy. Zéro vario, avec le moteur pratiquement au ralenti. J’ai enlevé mes écouteurs pour entendre combien j’embête le voisinage. La différence entre le hurlement du RDM à 5000 tr/mn même en vitesse de croisière et le ronchonnement discret du Simonini était plus que marquante. Ce bruit rendrait fou les chiens parce qu’il penseraient à un chat volant ronronnant. Je n’ai pas vu le temps passer, l’heure du dîner était arrivée. A l’atterrissage, le moteur m’a quand même joué un tour parce qu’il continuait à me pousser même au ralenti, j’ai dû tirer le frein au maximum.

Ca m’a fait quelque chose, décidément. J’ai replié le voile sans enlever le moteur de mon dos, tellement j’étais encore dans les nuages. J’ai tout remis dans l’Espace. A peine plus grand que le Shadow 130.

György Szabó
Photo: Melinda Téglás






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